Villers-le-Lac — Une publication sur les réseaux sociaux a secoué la paisible commune de Villers-le-Lac ce jeudi soir. Non pas en raison de l’accident qu’elle signale — somme toute banal — mais à cause de la collision frontale entre le témoin et… la langue française, causant un mémorable accident orthographique. Analyse d’un drame syntaxique en territoire douanier.
Le choc, en bas de la douane
Les faits remontent à 19 heures passées hier, selon une publication Facebook émanant de la page Info Trafic Haut Doubs. Le message, rédigé dans une hâte probablement renforcée par un taux d’alcool syntaxique non négligeable, stipule :
« Accident en descendant de la douane villers le lac, sa vient de se produire. » (sic)
Une phrase simple, mais dont l’impact orthographique a été jugé « violent » par plusieurs linguistes locaux, mobilisés en urgence par le Rectorat de Besançon.
Un drame linguistique en plusieurs temps
Sur place, les faits sont confirmés : un accrochage mineur aurait bien eu lieu, impliquant deux véhicules. Mais très vite, c’est le commentaire du témoin qui fait le tour du Haut-Doubs. Entre « sa » pour « ça » et l’absence désespérante de majuscules, la communauté Facebook du secteur a eu la plume lourde.
« Je veux bien tolérer une faute de frappe, mais là, on frôle la récidive », grince Josiane, institutrice retraitée de Morteau, en secouant son dictionnaire.
La brigade orthographique saisie
Alertée, la Brigade d’Intervention Orthographique de Franche-Comté (BIOFC) s’est immédiatement déplacée sur les lieux numériques. Selon leurs premiers constats, il ne s’agirait pas d’un simple oubli, mais d’un acte volontaire de maltraitance grammaticale. Un Bescherelle, projeté violemment dans le mur du bon sens, a été retrouvé en état de choc. Il aurait murmuré : « Je conjugue, tu conjugues, il exagère… »

Des témoins de l’accident orthographique sous le choc… linguistique
Plusieurs internautes se sont indignés dans les commentaires, demandant une révision immédiate du message. D’autres, bien plus fatalistes, estiment que le mal est fait. « Il y a des fautes qui font plus de dégâts que des pare-chocs. Celle-là, elle va laisser des séquelles dans la mémoire collective des habitants du Haut-Doubs. »
Un professeur de lettres, présent dans la zone frontalière pour un séminaire clandestin sur l’accord du participe passé, a tenté de calmer les esprits. « On ne juge pas, on corrige. Mais là, il va falloir un plan de relance syntaxique. »
Et pendant que la voiture repartait sans trop de dégâts, le Bescherelle, lui, gisait au sol, meurtri, page 146 en vrac. Les secours orthographiques promettent une rééducation lente. « Il conjugue encore, mais sans véritable conviction », souffle un grammairien.
L’auteur du message identifié
Selon nos informations, le témoin, sobre au moment de l’accident, aurait été littéralement ivre de rapidité. Pris d’un élan d’utilité citoyenne, il aurait « balancé ça sur Facebook » sans relecture, sans filtre, et surtout sans l’aide précieuse d’un correcteur orthographique.
Interrogé par nos soins, il s’est défendu :
« J’ai fait c’que j’ai pu.
L’important c’est que les gens soient au courant, non ? »
Oui. Mais à quel prix.
Un plan de prévention en chantier
Face à la recrudescence des infractions linguistiques dans les groupes Facebook locaux, la Préfecture du Doubs envisage des formations d’alerte orthographique. Le projet « S.O.S. Grammaire en détresse » devrait être testé dès septembre à Villers-le-Lac, Morteau et Le Bélieu.
Parallèlement, un arrêté municipal pourrait bientôt obliger toute publication à comporter au moins un sujet, un verbe, et un Bescherelle en soutien.
Moralité : dans le Haut-Doubs, mieux vaut rater un virage que rater son accord du participe passé.