Pontarlier, futur épicentre du cyclisme bien nourri au Comté affiné – Le 26 juillet prochain, le Tour de France fera étape à Pontarlier. Et dans le Haut-Doubs, on n’attend pas l’événement comme une simple arrivée d’étape. Non, ici, on le peaufine, on le bichonne, on l’affine. Comme un bon Comté. Minimum 18 mois.
Et si mardi, la Normandie s’est enorgueillie d’un coureur coiffé de camembert en franchissant les falaises du bocage, nous, dans le Haut-Doubs, on compte bien faire fondre la concurrence avec ce cri de ralliement déjà scandé dans les fruitières :
« Comté affiné, coureur vainqueur à Pontarlier ! »
Après tout, la recette fonctionne très bien pour les athlètes équipés d’un fusil, Quentin et Lou. Alors pourquoi pas pour ceux munis d’un vélo.

#QFM, ambassadeur du Comté (et accessoirement porteur de la flamme olympique)
Une étape savoureuse dans tous les sens
Cette arrivée à Pontarlier ne sera pas seulement une question de cuisses et de carbone. Non, ce sera une célébration du patrimoine culinaire à travers la petite reine. Car ici, on ne se contente pas de hisser des drapeaux : on les tisse en fil de meule. Les supporters locaux préparent déjà les banderoles au lait cru, les bidons remplis de lactosérum, et les casques vélos modifiés pour accueillir une tranche de Comté d’ornement.
Les cafés du centre-ville prévoient un service « tarte au Comté + retransmission écran géant » dès 7h du matin. Les boulangers parlent de baguettes aux copeaux affinés. Et à en croire la rumeur, une vache grandeur nature gonflable sera installée sur le parvis du théâtre Bernard‑Blier, flanquée d’une pancarte : “Pas de dopage, juste du fromage.”
Une ferveur plus vieille que le gruyère suisse
Le slogan, désormais repris en chœur par les Pontissaliens, est né dans les travées des Défis de la Comté. Mais il a pris son envol dès que la rumeur de l’étape s’est confirmée.
Car si les Normands ont leur camembert en haut de côte, les Doubistes savent que le vrai carburant des mollets, c’est l’affinage jurassien, celui qui te fait grimper Larmont en danseuse, même après une saucisse de Morteau bien tassée.

« Ce Tour, c’est notre occasion de prouver que l’alimentation franc-comtoise est compatible avec la performance cycliste. On vise le podium… et le plateau de fromages ! », s’enthousiasme Pascal Guyon, coiffeur à La Cluse et président du fan-club Roue Libre et Morilles.
Et si le vainqueur mangeait du Comté affiné 18 mois à l’arrivée ?
Une idée fait son chemin parmi les élus locaux et les bénévoles de la logistique : au lieu d’un bouquet, pourquoi ne pas remettre au vainqueur une meule entière, livrée à la main par une vache costumée, un peu confuse mais très docile ? Une dotation à la fois symbolique, riche en calcium et apte à séduire les téléspectateurs étrangers.
La mascotte Défix, de retour de cure thermale (elle avait coulé au soleil l’an passé), sera évidemment de la partie, tout en meule et en chaleur humaine.
Le fromage et la selle, même combat
Sur le terrain, la mobilisation est totale. Jean-Claude Bresson, fromager à la Fruitière de Vaux-et-Chantegrue, s’active déjà :
« On affine un lot spécial “Grand Départ Pontissalien” en fûts de sapin du Laveron. Il aura un goût d’échappée et de persévérance. On a même fait des mini-meules pour les enfants, en forme de roue. Et j’vous garantis que ça file droit. »
Du côté des amateurs de deux-roues, l’émotion est palpable. Myriam Droz, 58 ans, membre du club cycliste Les Rayons du Doubs, témoigne entre deux côtes :
« Je ne regarde jamais le Tour habituellement. Mais là, ils arrivent chez nous. Alors on a ressorti les maillots, révisé les chaînes, et repeint nos bidons en jaune. Et si le vainqueur ne goûte pas au Comté, eh bien on lui fait faire demi-tour. Faut respecter le terroir ! »
Appel aux lecteurs : vous habitez le Haut-Doubs et vous préparez un déguisement thématique pour l’étape ? Votre balcon arbore déjà des roues en fromage ? Écrivez-nous. Le plus bel aménagement cyclo-fromager sera récompensé d’un abonnement à notre supplément d’été : Le Pédalier Fromager, tiré à 48 exemplaires, comme les mois d’affinage des meules réservées aux grands crus.
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