Ce soir, l’école ferme pour les grandes vacances 2025. Et pour une bonne partie des parents du Haut-Doubs, c’est le début d’un tunnel de soixante jours à base de compotes renversées, de « j’m’ennuie » toutes les 14 minutes, et de tentatives désespérées pour refourguer les enfants à la moindre voisine qui éternue.
Car oui, chers Doubistes, les vacances scolaires commencent ce soir. Deux mois pleins. Huit semaines. Cinquante-six jours. Et si les petits voient ça comme une libération post-pénitentiaire, les adultes ont surtout envie de hurler dans un oreiller en tartan. Et ça se comprend.

L’école ferme. Les parents livrés à eux même
Dans un département où il neige neuf mois sur douze et où les grands-parents sont déjà tous partis camper en Slovénie (parce que c’est « tendance » selon Marie-Claire Maison), la garde estivale devient une course d’obstacles à base de centres aérés saturés, colonies hors de prix et stages de judo déjà complets en février.
Quant aux ados, ils refusent d’accompagner leurs parents en vacances à moins d’avoir une connexion 5G stable, un canapé convertible et l’assurance de ne jamais croiser un seul moustique. Ils préfèrent encore rester à Pontarlier à zoner sur Discord en buvant du soda tiède.
Les grandes vacances 2025 n’ont rien d’exceptionnel par rapport aux crus précédents à cet égard, si ce n’est le débit internet qui augmente d’année en année.
Le centre aéré ? Il a explosé.
Oui, le centre aéré, ce vestige de l’époque Mitterrand où on pouvait encore inscrire ses enfants pour 10FRF la semaine avec pique-nique inclus, a désormais un formulaire CERFA de 14 pages, exige un test PCR, une lettre de motivation, et un certificat de non-turbu.
Il faut se battre pour une place, comme pour acheter du Morbier à -20%. Les élus locaux parlent même d’une réforme à venir : les inscriptions se feront désormais par tirage au sort pendant la Foire aux Vins de la Cluse-et-Mijoux, entre deux dégustations de fée verte.
Les colonies, c’est non (sauf si t’as 1800 balles)
Pour les grandes vacances 2025, envoyer ses enfants en colonie coûte l’équivalent d’une berline allemande modèle frontalier. Entre les frais d’inscription, la location de la valise à roulettes et l’achat des sandales orthopédiques réglementaires, on arrive à un montant tel qu’on se surprend à chercher “comment faire dormir deux enfants dans une niche à chien aménagée” sur des sites de tutos.
L’option grands-parents : obsolète depuis 2019
Autrefois pilier de la logistique familiale, les grands-parents du Haut-Doubs sont désormais tous trop occupés à faire des stages de Qi Gong dans le Jura ou à retaper une 4L pour aller au Cap Nord.
On les retrouve parfois, errant dans les allées d’Intermarché à 9h le mardi, l’air inquiet, évitant tout contact visuel avec leurs enfants de peur qu’on leur confie les petits pour “juste une semaine”.
Il reste quoi ? L’improvisation, le bricolage, et la foi.
Et là, attention : nous allons au-delà des propositions de Papa Chouch, le célèbre auteur pour enfant qui ravage internet à coups de vannes caustiques.
- Inventer des jeux absurdes : “range ta chambre contre un gloubi-boulga”, “silence pendant 12 minutes = 1 chocapic”.
- Simuler une panne de voiture tous les matins pour rester bloqué sur un parking avec la clim.
- Regarder les rediffusions de Questions pour un champion en famille et miser du comté.
- Faire croire aux enfants qu’Internet n’existe plus dans le Haut-Doubs suite à une décision préfectorale.

Résilience, ruse et réserve de chips
« Alors oui, on survivra aux grandes vacances 2025, comme aux autres », nous confie Amanda, enseignante à Vaux-Et-Chantegrue et parent d’élèves de collège dans le civil.
Avec des cernes, des compromis, des Lego sous le pied, et cette phrase répétée en boucle : “C’est qu’un mauvais moment à passer, en septembre ils retournent au bagne.”
Mais d’ici là, chers parents, remplissez vos placards, planquez vos chargeurs et planifiez des activités absurdes. La grande transhumance commence. Deux mois à occuper la marmaille, sans perdre l’esprit ni vendre la maison.
Courage.
L’Ouest Républicain est avec vous. Mais de loin.
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