Métabief (Territoire Autonome du Haut-Doubs) – Il fallait bien ça pour réveiller un été amorphe : le Festival de la Paille revient du 1er au 3 août, prêt à déverser sa cargaison de sons, de boue, de jeunes gens couchés dans les orties et de toilettes sèches pleines à craquer. Et comme chaque année, tout le monde y va, sauf Gisèle, qui trouve que “ça fait trop de bruit pour du foin”.

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🎶 Du son, du vrai, et des trucs qu’on connaît pas
Le programme ? Trois jours de concerts où s’enchaînent des noms tantôt familiers, tantôt sortis d’un générateur de groupes suédo-tropicalo-indés. Vendredi, on a Hatik, parce qu’il faut bien une tête d’affiche qu’on a déjà vue sur Netflix. Samedi, Deluxe mettra des paillettes dans ta barbe. Dimanche, Polo & Pan viendront transformer Métabief en after géant pour quadras en Stan Smith.
Mais l’essentiel, comme d’habitude, c’est pas ce qu’on entend : c’est ce qu’on boit, ce qu’on crie, et comment on s’habille en fonction de la météo de Mouthe. À noter : un groupe local nommé Bonne Nuit jouera en pleine journée. Humour comtois.
🧼 25 000 festivaliers, 400 bénévoles, 12 litres de bière par personne
L’événement est porté par une armée de bénévoles qu’on confond souvent avec les festivaliers (même dégaine, mêmes cernes), et par une organisation millimétrée : gobelets réutilisables, stands locaux, toilettes sèches dignes d’un roman post-apocalyptique. L’année dernière, un campeur a été retrouvé lundi matin coincé dans un hamac biodégradable, entre un sac de couchage Quechua et un hérisson qui faisait sa sieste.
Le camping, parlons-en : c’est le seul endroit de Franche-Comté où l’on peut croiser un frontalièr en tong, une militante anti-corrida, et un gars en kilt qui cherche son chargeur depuis vendredi.
🚌 Une logistique aux petits oignons, sans oignons
Le site est pensé pour accueillir tout le monde. Accès PMR renforcé, navettes pour éviter de bloquer toute la RN57 (même si on sait que ça va bloquer quand même), plateforme surélevée pour voir les concerts au-dessus de la mer de têtes coiffées au bonnet crocheté. Et une buvette où l’on servira probablement du Pont’, mais en canette, ce qui fera râler Gérard Poncet : “C’est pas comme ça qu’on boit une absinthe.”
🥳 “Moi j’y vais pour l’ambiance”
Comme chaque année, les festivaliers affirment venir pour l’ambiance, alors qu’ils espèrent secrètement croiser quelqu’un de Métabief qui vend de l’huile de CBD ou tomber amoureux·se dans les toilettes.
La météo s’annonce aléatoire, entre grand soleil et bruine pénétrante — bref, de quoi justifier la combinaison short/k-way/veste en moumoute qui fait le charme du festival.
Mention spéciale à la tente électro, où on pourra se dandiner à 3h du matin avec un gobelet vide, en se demandant si on danse encore ou si on attend la fin du monde.
🧡 Le Haut-Doubs au sommet de sa hype
On critique, on raille, mais on y retourne tous les ans. Parce qu’il faut bien l’admettre : la Paille, c’est le seul endroit où la jeunesse du Haut-Doubs peut hurler “ohé ohé ohé ohé” sans qu’un oncle ne crie “ta gueule !” depuis un tracteur.
Et comme l’a dit Lou Jeanmonnot (ou peut-être quelqu’un qui lui ressemble dans le noir) :
“Le biathlon c’est bien, mais pogoter dans la gadoue de Métabief, ça fait aussi monter le cardio.”
Alors préparez vos bottes, vos paillettes et votre stock de pansements Compeed. Le week-end s’annonce intense, bruyant, et légèrement collant.
🗣️ Et vous, ça vous gonfle ou ça vous fait vibrer, le Festival de la Paille ?
- Vous habitez à côté et vous avez compté 487 décibels vendredi soir ?
- Vous ĂŞtes un festivalier qui a perdu une basket dans la gadoue ?
- Ou un frontalier suisse qui a mis deux heures pour descendre Ă Pontarlier Ă cause des bouchons ?
Racontez-nous votre calvaire ou votre bonheur, on se fera un plaisir de vous plaindre ou de vous chambrer.
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