🧀 Le Quai d’Orsay découvre la diplomatie fromagère
C’est officiel : la France reconnaîtra l’État palestinien à l’ONU cet automne. Emmanuel Macron l’a annoncé avec le sérieux d’un maire inaugurant une plaque, déclenchant cris de joie à Ramallah, colère à Tel-Aviv, et soupirs résignés dans les rédactions françaises obligées de ressortir des cartes du Proche-Orient sous Illustrator.
Mais pendant ce temps, dans le Haut-Doubs, on lève les yeux au ciel et on ressort le drapeau : parce que la République du Saugeais, on l’a reconnue avant tout le monde. Ici, pas besoin de grandes délibérations ni d’accords internationaux.
Depuis 1947, notre micronation franc-comtoise fait consensus entre fromagers, maires de campagne et touristes égarés. À l’heure où les diplomates et la classe politique toute entière se chamaillent, on rappelle que dans le Doubs, on crée des États avec un cachet, une charcuterie et un brin d’auto-dérision. Et ça fonctionne. Pourquoi chercher plus loin ?
Londres et Berlin rechignent puis finissent par décliner une reconnaissance commune. Tel-Aviv et Washington sont furieuses (au point que POTUS se serait étouffé avec le 8ème BigMac de son dîner en apprenant la nouvelle). L’Etat Palestinien exulte. La disapora juive de France et de Navarre s’inquiète.
Et si la position non alignée de la France montrait ses limites à l’occasion de cette annonce, pour le moins inattendue ?
🎩 Une république avec douane, hymne et saucisse de Morteau
La République du Saugeais, pour ceux qui auraient séché les cours d’instruction civique locale, regroupe 11 communes intrépides autour de Montbenoît. Elle possède un président élu par acclamations, un hymne en patois, un timbre fiscal fictif, et surtout une autorité morale indiscutée sur les plateaux de fromages du coin.
Le Saugeais c’est plus stable que Matignon
Gisèle du tabac-presse de Morteau
On y entre librement, mais on vous regarde de travers si vous dites « Parisien » sans bégayer. À l’inverse de certaines républiques autoproclamées, celle-ci ne cherche pas à lever une armée : elle envoie des chorales et des autocollants. C’est tout de suite plus chaleureux.
🚩 Macron reconnaît, mais nous on reconnaît mieux
L’annonce présidentielle a suscité des remous à Tel-Aviv, à Washington… mais à Gilley, on a haussé les épaules.
« Il ferait mieux de reconnaître que la saucisse de Morteau est meilleure que celle de Toulouse », a déclaré un habitant, visiblement concerné par les enjeux géopolitiques à base de boyau.

Certains réclament même que le Saugeais devienne modèle de reconnaissance internationale. « On a réussi à coexister avec les communes voisines, à gérer notre monnaie non convertible, et à faire un hymne qui rime avec “Comté” », note un diplomate autoproclamé du coin. « C’est plus que ce que l’Europe a fait pour l’Ukraine. »
🧭 Pourquoi attendre l’ONU quand on a Radio Plein Air ?
Ici, pas besoin d’une Assemblée générale pour valider quoi que ce soit. Radio Plein Air suffit. Quand Gisèle, l’ancienne tenancière du tabac de Morteau, a dit dans l’émission du lundi midi que « le Saugeais c’est plus stable que Matignon », ça a acté les choses localement.
Et puis, reconnaissons-le : dans un monde en surchauffe diplomatique, il est apaisant de vivre dans une république qui ne cherche rien, sauf à être tranquille, à vendre quelques magnets et à organiser des défilés avec accordéon.
🐐 Et si on reconnaissait les autres ?
Suite à cette actualité, une pétition circule à Chaffois pour la reconnaissance officielle du Royaume de la Raclette Indépendante, basé dans la cave à vin de Raymond. D’autres réclament la validation de la Fédération du Biathlon Libre, présidée par un QFM miniature sculpté dans un sabot.
Mais soyons clairs : aucune entité ne pourra égaler la République du Saugeais, dont la devise pourrait être :
« On n’a pas de pétrole, mais on a un blason brodé à la main ».
Et vous ? Vous reconnaissez la République du Saugeais, vous aussi ? Vous avez passé la douane à Montbenoît ? Vous avez chanté l’hymne en patois au marché de Noël de La Longeville ?
Ou vous êtes encore dans le camp des sceptiques qui pensent que les vraies républiques doivent avoir un ministère des Finances et un budget en déficit ? Écrivez-nous. On transmettra au président saugeais en poste, s’il n’est pas en train de presser des tomes.