C15
Dans le Haut-Doubs, le Citroën C15 n’est pas un simple véhicule. C’est une déclaration d’intention, un cri du moteur qui dit : « Je viens du coin, je transporte du bois, des cagettes, un chien mouillé, ou tout ça en même temps. »
Sorti des usines Citroën en 1984, ce dérivé de la Visa est rapidement devenu un incontournable des vallées franc-comtoises. Sa carrosserie cubique, son moteur bruyant mais tenace, et son volume de chargement en ont fait l’allié naturel des artisans, paysans, braconniers discrets et collectionneurs de palettes.
On le croit disparu ? Faux. Il survit. Il résiste à la rouille, à l’obsolescence, et à l’électronique moderne. Le C15 continue de circuler dans le Haut-Doubs avec plaques 25 d’origine, autocollants usés de syndicats agricoles, et odeur tenace de gasoil et de chien mouillé. Il est même devenu un repère visuel : si vous croisez un C15 qui tourne à gauche sans clignotant, ralentissez. Il appartient probablement à un ancien du coin.
Dans l’univers de l’Ouest Républicain, le C15 est une légende vivante. Il incarne la rusticité, la longévité, et l’ancrage local. Certains prétendent qu’un C15 n’est jamais vendu, seulement transmis. Comme une relique familiale, ou une malédiction.
Fiche technique
- Nom alternatif : Citroën C15, bagnôle (à prononcer comme "gnôle")
- Statut narratif : Objet culte
- Première apparition : Voir
- Rattachement narratif : Culture routière doubienne
- Citation :
Le C15, c’est pas une voiture. C’est une philosophie de vie avec une caisse à outils dans le coffre.