Frontière Suisse-France : Schengen ou pas, les douaniers ne font pas du tricot !

Jougne – Avis à ceux qui pensent que l’espace Schengen, c’est le royaume du « tout est permis » : mauvaise nouvelle, vous allez devoir ranger vos plans pour une carrière internationale de contrebandier. Oui, on vous le confirme, passer la frontière avec une valise remplie de saucissons illicites ou un coffre blindé de « souvenirs » du côté helvétique, ce n’est pas une bonne idée.

La RN57 enfin libérée des travaux, mais le même ressenti pour les automobilistes

Pourtant, chaque année, c’est la même chanson. « Mais enfin, on est dans Schengen ! Pourquoi vous me contrôlez ? »

Eh bien, cher lecteur naïf, sachez que l’espace Schengen ne vous offre pas un laissez-passer pour le business illégal. Non, ce n’est pas parce que vous pouvez sauter dans votre voiture et rouler de Paris à Zurich sans vous arrêter toutes les cinq minutes que la frontière a décidé de se transformer en passoire géante. Les douaniers, eux, sont toujours là, fidèles au poste, guettant les petits malins qui confondent trafic frontalier et vente de babioles sur eBay.

Un bref rappel historique pour les têtes en l’air

Pour ceux qui ont zappé le cours d’histoire-géo en 4ème, petit rappel : l’espace Schengen a été créé pour faciliter la libre circulation des personnes entre les pays membres. En gros, fini les longues files d’attente pour faire tamponner votre passeport à chaque frontière. Génial, non ? Oui, sauf que ça ne veut pas dire « carte blanche » pour toutes vos transactions douteuses. L’accord Schengen, c’est un peu comme cette clause écrite en tout petit au bas de votre contrat d’abonnement téléphone : tout le monde l’ignore, jusqu’au jour où ça devient gênant.

Non, « Schengen » ne rime pas avec « Libre Service »

Alors, vous vous demandez peut-être pourquoi, malgré toute cette belle idée de libre circulation, vous vous retrouvez face à un douanier en uniforme quand vous traversez la frontière ? Parce que, mes amis, la libre circulation des personnes, c’est une chose ; la libre circulation des armes, des stupéfiants, et des autres joyeusetés du même genre, c’en est une autre. Les douaniers sont là pour s’assurer que vous n’abusez pas de l’hospitalité de nos voisins suisses (et vice-versa, bien entendu).

On vous l’accorde, la tentation est grande. « Allez, juste une petite Kalachnikov pour aller avec mon Emmental suisse… » Sauf que non, ça ne marche pas comme ça. Si vous croyez qu’un drapeau européen flottant au-dessus d’une frontière vous permet de transporter ce que vous voulez, détrompez-vous. Les douaniers ne font pas du tricot dans leur cabane de surveillance. Ils sont là pour faire leur job : protéger nos chers pays de tout ce qui pourrait causer des dégâts. Imaginez un peu si on laissait passer tout et n’importe quoi… on serait à deux doigts de voir débarquer des yodleurs armés jusqu’aux dents dans nos fromageries locales. Un cauchemar, non ?

Contrôle douanier à la frontière – photo de Djäysonne dont la mobylette est en cours de désossage

Vous et les douaniers : une relation d’amour et de fouille approfondie

C’est vrai, les douaniers ont une réputation qui leur colle à la peau, un peu comme le gruyère fondant dans un croque-monsieur. On les imagine sévères, imperturbables, parfois même un brin soupçonneux. Mais après tout, c’est leur boulot ! Imaginez leur quotidien : des heures à observer les allers-retours des véhicules, flairant le moindre indice d’illégalité, traquant le contrebandier en devenir. Et voilà que vous, avec votre sourire enjôleur, vous tentez de faire passer un petit sachet de « vitamines » (comme vous les appelez) à la frontière. Ne soyez pas surpris si l’on vous demande d’ouvrir le coffre. Ce n’est pas une invitation à montrer votre collection de CDs des années 90.

La prochaine fois que vous vous trouvez nez à nez avec un douanier, rappelez-vous qu’il n’est pas là pour vous gâcher la journée. Au contraire, il fait en sorte que votre charmant voyage en Suisse ne tourne pas au dérapage incontrôlé. Il veille au grain, prêt à débusquer le moindre pot-aux-roses caché dans votre coffre.

La libre circulation des personnes, c’est une chose ; la libre circulation des armes, des stupéfiants, et des autres joyeusetés du même genre, c’en est une autre.

Schengen, oui, mais avec modération

Alors, chers automobilistes en quête d’aventures transfrontalières, n’oubliez pas que Schengen, c’est bien pour les vacances, mais ce n’est pas une carte de « Monopoly » permettant de faire n’importe quoi. Les douaniers sont toujours là, prêts à vous rappeler que certaines règles ne se négocient pas. Et pour ceux qui croyaient pouvoir traverser la frontière en toute impunité, souvenez-vous : à chaque passage, un douanier vous regarde, et il sait exactement ce qu’il fait.

En résumé, même si vous pensez que l’espace Schengen vous offre la liberté de franchir la frontière en toute sérénité, gardez en tête que la douane veille. Et si vous croyez qu’un passage rapide vous épargnera, détrompez-vous : les douaniers ne sont pas dupes. Après tout, ils ont vu passer bien plus de choses que ce que vous pouvez imaginer. Alors, au lieu de tenter le diable, contentez-vous de profiter du paysage et laissez les objets illicites là où ils sont.

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