Paris (IVème Arrondissement) – C’est un serpent de mer, ou une morue d’eau douce, c’est selon, mais en tout cas Anne Hidalgo l’a promis. La Maire de Paris a en effet annoncé il y a plusieurs mois qu’elle se baignerait dans la Seine, en plein Paris.
Pourquoi une telle action spectaculaire, voire idiote diront certains ? Les politiques en maillot de bain, une option qui est rarement une bonne idée, sauf à vouloir faire le bonheur de nos confrères de la presse « people ». François Hollande s’en souvient bien.
Simplement pour prouver au monde entier que le fleuve est propre et peut accueillir en toute sécurité les épreuves de nage en eau libre des Jeux Olympiques Paris 2024. Alors que les compétitions débutent dans deux semaines, après une cérémonie d’ouverture voulue somptueuse et démesurée, à l’image de la Parisie, cela semble un peu tard.
Même beaucoup trop tard, puisque les délégations sont d’ores et déjà à pied d’œuvre au village olympique. Beaucoup trop tard pour que les athlètes soient rassurés. Beaucoup trop tard pour que les suiveurs du monde entier le soient également.
C’est un serpent de mer, ou une morue d’eau douce, c’est selon.
Expression attribuée à Bertrand Delanoë, à propos d’Anne Hidalgo
D’ailleurs, cela fait plusieurs mois que la Maire de Paris repousse aux calendes grecques sa démonstration environnementale. Démonstration bien plus convaincante rue de Rivoli où ne peuvent circuler que les bobos en vélo cargo, et quelques rares piétons qui battent la saleté du pavé.
La météo, les législatives, etc, chaque événement est un prétexte à reporter. On dirait Mbappé qui n’arrive pas à se concentrer sur l’Euro.
Mais plus on approche de l’échéance olympique, moins elle a de marge de manœuvre.
Ses opposants les plus farouches au Conseil de Paris nous rapportent que, d’après leurs propres enquêteurs, Anne Hidalgo est en fait actuellement en train de suivre un traitement préventif drastique développé par le Professeur Raoult, savon de Marseille de son état, pour lui éviter toute maladie lors du premier contact avec l’eau de la Seine.
D’autres, plus sérieux encore, nous indiquent qu’avec tous les éléments qui infusent dans le fleuve, celui-ci est plus sale que les ruines de Tchernobyl. Il y a encore quelques années, les premières trottinettes en libre service finissaient au fond de l’eau ; maintenant, ce sont les voitures thermiques ne respectant pas le score Crit’Air.
Alors, la question demeure : va-t-on oui ou non assister à cette aventure ? Ou Madame Hidalgo va-t-elle laisser aller vers de terribles souffrances toute une délégations d’athlètes dans la force de l’âge, en restant lâchement à l’arrière du front ?
Il semblerait toutefois que le bain de la première magistrate de la première ville de France soit pour bientôt. Une de nos équipe d’enquêteurs, qui se trouvait à la pêche au bord du Lac Saint-Point au lieu de travailler, a repéré un surprenant attroupement.
Carnet de route des reporters de L’Ouest Républicain
Sur la rive du lac, en effet, ils ont observé des conseillers en communication-han, en marketing-han et en politique-han, en tenues improbables et non genrées s’agiter autour d’un dingo qu’ils appelaient « Annie ».
Le but de cette opération ? Faire qu’Annie Dingo se baigne, dans la scène. Une sorte d’ultime répétition avant le grand bain, en somme. Ou alors, une pirouette de communiquant pour jouer sur les mots avec un calembour douteux et permettre à Anne Hidalgo de se soustraire habilement à ses promesses.
Et visiblement, il est prévu qu’elle mette la tête sous l’eau comme en atteste cette photo capturée sur le vif. A défaut d’avoir capturé des truites, nos reporters auront toue de même été utiles.
