😐 Jordan Bardella et l’effet « Minc » : quand un von Papen finit en Hitler (et que tout le monde s’énerve)

Tout est parti d’une phrase prononcée sur France 5 dans C dans l’air.
Une journaliste de L’Obs cite Alain Minc, qui évoque l’« effet von Papen ».
Trois minutes plus tard, Internet a compris : « Jordan Bardella = Hitler ».
Et comme souvent, le reste du pays a suivi.
Ici dans le Haut-Doubs, on a tenté de garder notre calme — et notre dictionnaire.

💬 Un nom qui sonnait “allemand”, et c’était fini

Lundi soir, plateau feutré de C dans l’air.
Caroline Michel-Aguirre, journaliste à L’Obs, analyse la proximité grandissante entre le patronat et Jordan Bardella.
Elle cite Alain Minc, l’homme qui commente la vie politique depuis environ le Directoire, et rapporte sa formule :

« Le patronat joue un effet von Papen. »

Von Papen, pour rappel, n’est pas un plat de charcuterie bavaroise, mais le chancelier allemand de 1932.
Un catholique conservateur persuadé qu’en soutenant un petit Autrichien moustachu, il pourrait le contrôler.

Mauvais pari : le moustachu a pris le volant.
Et depuis, von Papen est passé dans l’Histoire comme l’homme qui a cru qu’on pouvait mettre un dragon en laisse.

Seulement voilà : à l’oreille des commentateurs, « von Papen » a vite été entendu comme « Hitler ».

Et le Rassemblement National, jamais à court d’indignation, a immédiatement saisi l’Arcom pour outrage symbolique à Bardella.

Une sorte de “point Godwin express”, livré avant même la fin de l’émission.

🧠 Le vrai fond du truc (promis, on résume)

1. Alain Minc n’a jamais comparé Jordan Bardella à Hitler, ni en direct, ni ailleurs.
2. Il a simplement rappelé que le patronat, parfois, croit pouvoir manipuler un dirigeant inexpérimenté.
3. La journaliste a rapporté l’idée.
4. Les réseaux ont compris autre chose.
5. Et le débat public a dérapé comme un SUV allemand sur la RN57 en janvier.

Résultat : trois jours de cris, d’indignation, de plateaux télé où tout le monde cite un nom que personne ne connaissait avant mardi.
Pendant ce temps, Franz von Papen doit se retourner dans sa tombe en murmurant :

« Franchement, je n’avais rien demandé. »

🗣️ Sur place, on relativise

À Oye-et-Pallet, Monique, 58 ans, gérante d’une supérette, a résumé ce que beaucoup pensent :

« J’ai cru qu’ils parlaient d’un nouveau vaccin, leur von Papen. Mais apparemment c’est un Allemand. De toute façon, moi, je regarde C dans l’air que pour les cartes météo. »

Un témoignage simple, efficace, et d’une profondeur sociologique rare.

❄️ Dans le Haut-Doubs, on connaît les descentes incontrôlées

Chez nous, un mot mal placé peut vite devenir avalanche.
On le sait depuis la fois où Djäysonne a crié « y’a du verglas ! » alors que c’était juste le reflet d’un pont basculant.
Mais bon, ici, on prend la précaution de mettre des chaînes.
À Paris, on met des hashtags.

Et Gérard Poncet, notre sage de Pontarlier, de conclure :

« Quand t’en es à sortir Hitler pour parler d’économie, c’est que t’as déjà perdu ton bon sens — et ton pare-brise. »

📜 Et pour ceux qui veulent briller au bistrot

Franz von Papen fut chancelier allemand avant Hitler.

• Il pensait le maîtriser, s’est fait avaler tout cru.
• L’expression “effet von Papen” désigne cette illusion de contrôle.
• Personne n’a jamais dit que Bardella était Hitler.
• Mais tout le monde s’est comporté comme si c’était le cas.

🧠Moralité locale

Quand Paris s’enflamme sur une comparaison bancale, nous on garde la tête froide.
On a connu pire : le jour où le Haut-Doubs a été comparé à la Savoie.
Là aussi, ça avait mal tourné.