Quelques cartons ont pris feu Ă cĂŽtĂ© du magasin Gifi de Pontarlier, dĂ©clenchant une grosse frayeur, deux camions de pompiers pour maĂźtriser l’incendie et 250 personnes Ă©vacuĂ©es â dont un bon quart Ă©taient simplement venues acheter des cintres. đ
Selon la version officielle, il sâagirait dâun incident mineur.
Mais selon la version officieuse, la seule qui compte Ă LâOuest RĂ©publicain, câest une opĂ©ration coup de poing des producteurs de meubles en sapin authentiques du Haut đČ.
Un commando de menuisiers masqués (par la sciure) aurait voulu dénoncer la domination du plastique chinois sur le mobilier de salon.
« Nos armoires sentent la résine, pas le cargo de Shenzhen ! »
Jean-Rémy, menuisier militant du Val de Mouthe
 Dans cet article
đȘ” Sapin contre plastique : la guerre du mobilier a commencĂ©
Dans la confusion, on a aperçu un black-block Ă lâabsinthe (veste verte, bouteille Ă la main), qui sâest rapidement rebaptisĂ© green-block pour des raisons dâimage.
Son slogan :
« Moins de made in China, plus de Mont dâOr ! » đ§đ„
Des tĂ©moins affirment que lâindividu aurait tentĂ© de jeter un tabouret artisanal sur une palette en feu, avant de rĂ©aliser que câĂ©tait du bon bois du Haut et de le rĂ©cupĂ©rer en criant : « Non mais ça va pas ?! ».
Dâautres racontent avoir vu un hĂ©risson traverser la zone, visiblement paniquĂ© par lâodeur du pin chaud, pour se rĂ©fugier prĂšs du rond-point du Super U. đŠ

Pendant ce temps, le quartier sâest transformĂ© en vĂ©ritable salon du meuble militant.
Les employés, évacués mais pas démontés, ont observé à distance les flammes lécher un stock de bougeoirs à LED en plastique recyclé.
Un client philosophe, vĂȘtu dâun polo “Pontarlier City”, a rĂ©sumĂ© la situation dâune phrase devenue virale :
« Câest pas un incendie, câest un retour aux sources. »
đ„ Un brasier symbolique pour les artisans du Haut
DâaprĂšs nos sources internes (le cousin dâun pompier et la belle-sĆur dâune caissiĂšre), le sinistre serait circonscrit, mais symbolique :
Le mobilier du Haut-Doubs, jusque-là rangé dans les greniers, reprend feu au sens propre comme au figuré.
à défaut de bras de fer avec Pékin, on a au moins le brasier de Gifi.
Ă la rĂ©daction, certains y voient le dĂ©but dâun mouvement social du mobilier :
la CGTB â ConfĂ©dĂ©ration GĂ©nĂ©rale du Tabouret en Bois â aurait dâailleurs prĂ©vu un rassemblement pacifique (et biodĂ©gradable) devant le Conforama de Besançon, histoire de rappeler que les pieds en hĂȘtre ne plient pas.
Les autorités se veulent rassurantes : pas de blessés, pas de dégùt majeur, et surtout pas de soldes sur les extincteurs.
Mais dans les cafĂ©s de Pontarlier, on en parle dĂ©jĂ comme du “Mai 68 du meuble”.
đ§ Le mot de la fin, signĂ© GĂ©rard Poncet
Le dernier mot revient à Gérard Poncet, notre chroniqueur moustachu en gilet sans manches :
« Ă force dâacheter des trucs qui sentent le plastique, fallait bien que ça finisse par sentir le cramĂ©. »
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