🇹🇭 Philippe de Villiers accuse Macron de prĂ©fĂ©rer Davos Ă  Vesoul : le Haut-Doubs ironise

Europe 1/Cnews (Paris) – Pour Philippe de Villiers, Emmanuel Macron aurait troquĂ© la France pĂ©riphĂ©rique contre les salons dorĂ©s de Davos. Une charge taillĂ©e pour la tĂ©lĂ©, mais qui fait doucement rire dans le Haut-Doubs, oĂč l’on prĂ©fĂšre la montagne suisse Ă  la morne plaine de la SaĂŽne-du-Bas. Entre double bang, diplomatie helvĂ©tique et humour frontalier, retour sur un dĂ©bat qui vole haut.

L’empereur, la morne plaine et la montagne suisse

C’est Philippe de Villiers qui a rallumĂ© la flamme : sur CNews et Europe 1, l’ancien ministre vendĂ©en — qu’on ne sait plus trĂšs bien classer entre politique, conteur impĂ©rial et Ă©ditorialiste permanent — a lancĂ© :
« Monsieur Macron préfÚre Davos à Vesoul ! ».
Sous-entendu : notre président aurait troqué la France oubliée pour les élites mondialisées.

Davos, bien sĂ»r, c’est le forum Ă©conomique oĂč les puissants de la planĂšte partagent PowerPoint et petits fours ; Vesoul, c’est la France de la RN57, celle oĂč les vaches regardent passer les trains remplacĂ©s par es bus sans comprendre comment on fait fortune avec une appli de livraison.

« Monsieur Macron préfÚre Davos à Vesoul ! »

Philippe de Villiers, qu’on ne sait plus trĂšs bien classer entre politique, conteur impĂ©rial et Ă©ditorialiste permanent

Mais ici, dans le Haut-Doubs, la sortie de De Villiers fait sourire : entre la morne plaine de la SaĂŽne-du-Bas et les crĂȘtes jurassiennes, on sait ce que c’est qu’un vrai relief.

Alors Davos, Vesoul
 ou Villers-le-Lac, tout dépend du point de vue.

Quand De Villiers rejoue Waterloo dans la plaine de Vesoul

De Villiers, citant son propre livre Le Jour d’aprĂšs, accuse Macron d’avoir dĂ©sertĂ© la France des terroirs. On croirait entendre NapolĂ©on comptant ses pertes sur la « morne plaine ». La seule diffĂ©rence, c’est qu’à Vesoul, les chevaux sont remplacĂ©s par des ZoĂ© Ă©lectriques en charge sur le parking de Leclerc.

À l’Ouest RĂ©publicain, on en dĂ©duit que la citĂ© vĂ©sulienne pourrait bien devenir la Waterloo personnelle du tribun vendĂ©en : il voulait rassembler les peuples contre les puissances de Davos, il finira coincĂ© dans un rond-point de Haute-SaĂŽne avec son sabre en plastique et un micro de CNews.

La Suisse s’indigne, la diplomatie s’enrhume

Du cĂŽtĂ© de la Suisse, on aurait mal pris l’allusion. Berne aurait fait savoir — du moins selon un fax qu’on s’est probablement envoyĂ© Ă  nous-mĂȘmes — que comparer une station suisse, donc Ă©trangĂšre, Ă  une localitĂ© industrielle, commune française, donc conceptuelle relevait d’un « amalgame territorial malvenu ».

« Nous demandons Ă  la RĂ©publique française de cesser d’assimiler notre montagne Ă  leurs dĂ©bats de plateau », aurait soufflĂ© un diplomate helvĂ©tique avant d’aller boire un Rivella.

ProblĂšme : la diplomatie française, elle, est en veille prolongĂ©e ; le gouvernement Lecornu ayant dĂ©missionnĂ©, plus personne ne rĂ©pond au tĂ©lĂ©phone au Quai d’Orsay. On a donc renvoyĂ© la lettre suisse Ă  l’adresse suivante : « À qui de droit, si toutefois il reste quelqu’un. »

Double bang et budget creux

Comme si le ciel voulait s’en mĂȘler, un double bang a retenti jeudi 9 octobre entre Belfort et Dijon, provoquĂ© par un avion de chasse ayant franchi le mur du son.

Officiellement, il s’agissait d’une interception d’un vol civil Ă©garĂ©.

Officieusement, selon notre service dĂ©fense (GisĂšle et sa paire de jumelles), il s’agirait d’un exercice discret : prĂ©parer l’annexion de la Suisse pour combler le dĂ©ficit public.

Philippe de Villiers accuse E. Macron de préférer Davos à Vesoul. Dans le Haut-Doubs, on ironise : au moins la montagne suisse ne fuit pas devant le déficit.

La logique serait imparable :

  • la Suisse a des coffres-forts,
  • la France a des trous dans les caisses,
  • et l’avion, lui, a fait son boulot.

De source sĂ»re, l’appareil a fait demi-tour juste avant le Val-de-Travers, sans doute par peur des fromagers locaux, mieux armĂ©s que l’ArmĂ©e de l’air.

Dans le Haut-Doubs, on reste neutres (mais bien placés)

Les habitants du Haut-Doubs, frontaliers aguerris, prĂ©fĂšrent ne pas choisir : ni Davos, ni Vesoul, mais la montagne suisse quand il s’agit de travailler, et les plateaux comtois quand il faut voter.

Certains, comme GĂ©rard Poncet du MHDGA, voient d’ailleurs une opportunitĂ© :

« Si la Suisse est annexĂ©e, on demandera un rattachement fiscal direct Ă  NeuchĂątel. Au moins lĂ -bas, les ronds-points sont propres et les factures arrivent Ă  l’heure. »

Philippe de Villiers accuse E. Macron de préférer Davos à Vesoul. Dans le Haut-Doubs, on ironise : au moins la montagne suisse ne fuit pas devant le déficit.

Pendant ce temps, De Villiers rĂȘve de grandeur, Macron rĂȘve peut-ĂȘtre de forums Ă©conomiques, et nous, dans le Haut-Doubs, on rĂȘve juste que le hĂ©risson puisse traverser la RN57 sans devoir prĂ©senter son passeport.

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