🏅 Quentin Fillon Maillet a désormais sa rue à Champagnole : on réclame la départementale aussi

Mercredi 27 août 2025, Champagnole, dite « la Perle du Jura », a inauguré en grande pompe la rue Quentin Fillon Maillet. Oui, vous avez bien lu : le biathlète star, natif du coin, n’a pas seulement fait trembler les stades de Pékin en 2022, il fait désormais tourner les GPS.

Après les médailles, les podiums, les skis fartés à la paraffine jurassienne, le garçon s’offre un panneau bleu vissé au carrefour de son enfance.

Bien sûr, nous, dans le Haut-Doubs, on a tous un avis. Certains murmurent déjà :

« Et Lou Jeanmonnot alors ? À Mouthe, on n’a même pas une allée, alors qu’elle s’entraîne à Ruhpolding comme une vraie pro ! ».

D’autres plus radicaux — notamment Gérard Poncet du MHDGA, qu’on n’arrête plus depuis qu’il a partiellement validé sa candidature aux municipales de Pontarlier — réclament rien de moins qu’un tronçon entier de la RN57 rebaptisé « Autoroute Lou & QFM ».

🥶 Le froid forge des champions

Il faut dire que cette région a l’habitude de sortir des sportifs forgés par le froid. Quand on apprend à mettre ses gants à trois ans, qu’on fait ses premiers pas en ski de fond sur une congère derrière la maison, et qu’on doit attendre qu’un hérisson traverse la nationale avant d’aller à l’école, ça laisse des traces. Quentin Fillon Maillet a grandi dans cette ambiance-là : le Jura comme frigo, la Franche-Comté comme glacière.

Et si Lou Jeanmonnot, de Mouthe (la Sibérie française, rappelons-le), ne tarde pas à se voir décerner sa propre venelle, on pourrait très bien imaginer un jour un rond-point « Gérard Poncet » avec statue en gilet sans manches, façon idole grincheuse du Haut-Doubs.

🚦 Champagnole inaugure, Pontarlier jalouse

Soyons honnêtes : à Pontarlier, ça a fait tousser. « On a déjà un boulevard Othon, pourquoi pas un boulevard QFM ? » lançait un cafetier du centre-ville entre deux verres de Pont (pas de pastis, malheureux !).

Mais c’est Champagnole qui a dégainé la première, avec cérémonie officielle, maire en écharpe et Quentin en chair et en os, prononçant un sobre « C’est une grande fierté ».

Quentin Fillon Maillet a désormais sa rue à Champagnole, et tout le Massif jubile comme si chaque panneau était une nouvelle médaille.

Le public, lui, a crié « Champagnole ! » plus fort que lors d’un but du CAP. Certains enfants sont repartis avec des selfies, d’autres avec des bâtons de ski signés. Gisèle, notre fidèle correspondante de Morteau, avoue avoir « versé une larme, mais c’était peut-être le froid qui piquait les yeux ».

đź›· Le patrimoine en mode biathlon

Là où certains voient un simple panneau de rue, nous voyons l’acte fondateur d’un patrimoine. Après tout, on a bien un musée de la Pipe à Saint-Claude et une rue du Docteur Grenier à Pontarlier (qui n’a jamais grenierisé grand-chose). Alors pourquoi pas une rue Fillon Maillet ?

Dans vingt ans, on racontera aux enfants :

« Tu vois cette rue ? C’est là qu’on a osé donner du goudron au biathlon. »

Les voitures doubistes, les SUV frontaliers et même les vieux C15 de chasseurs y passeront, donnant chaque jour un hommage mécanique au champion.

🦔 Le hérisson aussi applaudit

Et, fidèle à son rôle d’invité surprise dans toute inauguration routière, le hérisson local est venu traverser pile au moment du discours du maire. L’assistance a retenu son souffle, avant d’applaudir quand l’animal a atteint l’autre trottoir, sain et sauf. « C’est aussi ça, l’esprit du Haut-Jura », a glissé un adjoint. « Un champion à ski, un hérisson à pattes. »

« C’est une grande fierté »

QFM

🚩 Le chauvinisme revendiqué

Soyons clairs : le Haut-Doubs et le Haut-Jura n’ont pas besoin de Paris pour leur dire qui sont leurs héros. Ici, on baptise, on célèbre, on exagère. On pourrait très bien imaginer demain :

  • une Voie Verte Lou Jeanmonnot pour rappeler que mĂŞme en ski Ă  roulettes, elle colle les Allemands Ă  Ruhpolding ;
  • une Place du Biathlon Libre Ă  Morteau, avec stand de tir improvisĂ© entre deux Ă©tals de saucisses ;
  • un Tunnel Fillon Maillet sous le Mont d’Or, histoire de rivaliser avec le Gothard suisse.

Et tant pis si BFM ou Le Monde trouvent ça « provincial ». Chez nous, provincial, ça veut dire authentique.

📌 Conclusion chauvine

La rue Quentin Fillon Maillet à Champagnole n’est pas qu’une plaque vissée sur un mur : c’est une déclaration de guerre symbolique au reste du monde. Pendant que Paris hésite entre deux réformes des retraites, que POTUS s’étouffe avec son 8ᵉ Big Mac et que Bruxelles se demande si la saucisse de Morteau est trop courbée pour l’export, nous, dans le Jura et le Haut-Doubs, on érige nos champions en panneaux de signalisation.

Et ça, c’est peut-être la seule politique publique qui tienne debout cet été.

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