🐄 Vote de confiance à Paris, méfiance dans le Haut-Doubs : Bayrou joue les vaches folles avant le 10

L’annonce est tombée comme une bise à Mouthe en plein mois de janvier : François Bayrou, Premier ministre de circonstance, demande un vote de confiance au Parlement le 8 septembre. Officiellement pour « clarifier » et « stabiliser ». Officieusement pour couper l’herbe sous le pied à LFI et à son mouvement de blocage prévu le 10.

Dans le Haut-Doubs, on traduit ça différemment : « Il a peur de se faire coincer dans un rond-point par des tracteurs, alors il part deux jours plus tôt », résume Gérard Poncet, retraité de la DDE et expert en politique depuis son banc au PMU de Pontarlier.

🧀 Le vote de confiance, version Haut-Doubs

Ici, on sait ce que ça veut dire, la confiance. C’est comme quand on achète un comté à 24 mois d’affinage chez le fromager : si le goût est sûr, on resigne. Si ça sent le carton, on change de crèmerie.

À Paris, Bayrou espère donc que les députés lui donneront le label « AOP Confiance » avant que LFI ne lui colle un procès-verbal de blocage. Le souci, c’est que dans le Haut-Doubs, on a plutôt l’habitude de voir la confiance accordée puis retirée en fonction de la météo, du prix du gasoil ou du nombre de hérissons traversant la RN57.

🚜 LFI et la culture du blocage

Dans le Haut-Doubs, le mot « blocage » évoque avant tout une neige trop lourde sur la route de la Chaux, ou un semi-remorque planté dans le Pont des Rosiers en période de travaux sur la RN57.

Quand LFI promet de bloquer le pays le 10, les Doubistes haussent les épaules :

« Ça, c’est un mardi normal chez nous. Entre deux vaches échappées, un train supprimé et un frontalier qui s’endort dans son X5 au rond-point des Étraches, on vit déjà en blocage permanent », lâche Gisèle, ex-tenancière du tabac-presse de Morteau.

🍺 La politique vue du comptoir

À Pontarlier, au bar « Le France », les discussions s’enflamment :
– « Bayrou, c’est comme une bouteille de Pontarlier-Anis oubliée dans la cave : on ne sait pas trop pourquoi ça revient, mais ça finit toujours par ressortir », dit un habitué.
– « Moi je veux bien voter confiance, mais seulement si ça comprend un plan Marshall pour déneiger la RN57 avant Noël », renchérit un autre.

Pendant ce temps, un hérisson traverse la rue devant la terrasse, indifférent au débat et à la pression sur les taux d’intérêts, rappelant à tous que la vraie politique, c’est d’arriver vivant de Mouthe à Métabief sans se retrouver dans le fossé.

🐂 Le MHDGA se frotte les mains

Du côté du Mouvement des Haut-Doubistes Gens Authentiques (MHDGA), on se félicite déjà :

« Encore une fois, Paris ne comprend rien. Ils parlent de confiance, nous on parle de bois de chauffage et de prix du lait. Venez donc poser vos motions de censure à la fruitière de Gilley, on verra si ça chauffe », déclare le moustachu Gérard Poncet, gilet sans manches et casquette MHDGA vissée sur la tête.

Le parti local voit dans le vote anticipé de Bayrou un signe : « Quand Paris panique, le Haut-Doubs résiste. »

🕊️ Entre Jérusalem et Jougne

Et pendant que la diplomatie mondiale s’écharpe encore sur le Proche-Orient, la France se distingue par ce débat existentiel : faut-il faire confiance à Bayrou ?

Charles Kushner, ambassadeur des Etats-Unis en France, entre deux remontrances par le Quai d’Orsay, glisse :

« POTUS s’est étranglé avec son huitième Big Mac en apprenant la nouvelle. »

À Jougne, on relativise :

« On survit bien à des hivers de six mois. Alors deux jours de Bayrou en plus ou en moins, franchement… »

🐄 Moralité doubiste

Que le Parlement accorde ou refuse sa confiance le 8, que LFI bloque ou ne bloque pas le 10, dans le Haut-Doubs, la vie continuera. Les cloches sonneront, les frontaliers râleront, le Comté s’affinera, et les hérissons traverseront au petit bonheur la chance.

La seule vraie question reste celle-ci : est-ce que Bayrou tiendrait un hiver à Mouthe sans blocage, sans chauffage, et avec la confiance du voisinage ?