VOSGES DâEN BAS â Le 2 aoĂ»t 2025, 10h37, sur le parking de lâIntermarchĂ© de Senones. Un homme a tentĂ© dâentrer dans sa Peugeot par le toit. Ătait-ce une attaque surprise ? Une vengeance personnelle ? Ou un entraĂźnement ninja façon Vosges orientales ? Souplesse vosgienne !
Certains font du yoga, dâautres du qi gong. Mais dans les Vosges dâen bas, quand la portiĂšre coince, on sâĂ©chauffe directement en posant un pied sur le pare-brise et lâautre dans lâorgueil. La scĂšne sâest dĂ©roulĂ©e en pleine matinĂ©e, devant une dizaine de tĂ©moins interloquĂ©s et deux hĂ©rissons en pause migration. Un homme, vraisemblablement propriĂ©taire du vĂ©hicule immatriculĂ© dans le 88, a escaladĂ© sa Peugeot 207 comme dâautres grimpent au mont Thabor : avec dĂ©termination, colĂšre, et un lĂ©ger claquage du psoas.
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đ§ââïž Souplesse vosgienne : le grand Ă©cart citoyen
DâaprĂšs nos sources sur place (notamment une dame qui revenait de la boucherie avec des andouillettes en promo), lâhomme aurait commencĂ© par tambouriner contre la portiĂšre cĂŽtĂ© conducteur. « Y voulait pas ouvrir », commente-t-elle. « Et aprĂšs, y sâest mis Ă jurer en dialecte vosgien, donc jâai su que ça devenait sĂ©rieux. »
Dans un mouvement dâagacement martial, le protagoniste â casquette bien vissĂ©e, polo bleu tendu comme un cĂąble de tĂ©lĂ©siĂšge â a ensuite propulsĂ© une jambe sur le toit du vĂ©hicule, façon escalade libre. « On aurait dit un mĂ©lange entre Jean-Claude Van Damme et un facteur en grĂšve », tĂ©moigne un retraitĂ© admiratif.
Photo : Carine Terre-Vioux

đ Une tentative dâouverture par le chakra supĂ©rieur
Tout laisse penser quâil sâagissait dâun problĂšme de serrure bloquĂ©e, combinĂ© Ă un besoin irrĂ©pressible de montrer sa souplesse Ă la cantonade. « On lâa vu attraper la barre de toit comme sâil voulait sâen servir pour faire des tractions. Il sâest littĂ©ralement pliĂ© en deux sur sa propre bagnole. Jâai cru Ă une sĂ©ance de stretching involontaire », commente un spectateur, visiblement aussi Ă©lastique quâun tabouret de salle des fĂȘtes.
Le vĂ©hicule, une Peugeot dâapparence classique, a quant Ă lui opposĂ© une rĂ©sistance digne de la ligne Maginot. Aucun accĂšs ne semblait possible sans passer par la voie des airs.
đž Lâimage qui fait le tour de lâEst
ImmortalisĂ©e par un passant hilare (et probablement vosgien pur jus, vu lâangle de vue), la photo a dĂ©jĂ Ă©tĂ© partagĂ©e plus de 300 fois sur des groupes Facebook aux noms Ă©vocateurs comme « Tu sais que tu viens des Vosges quand⊠» ou encore « Le haut, le bas, et le travers des Vosges ».
Des internautes nâont pas tardĂ© Ă thĂ©oriser : certains parlent dâun rituel dâinitiation pour devenir chef de rang au Club Vosgien, dâautres dâun mouvement dâart corporel baptisĂ© “auto-kata”. Le plus sĂ©rieux reste ce commentaire postĂ© par un certain Norbert P. : « Jâai fait la mĂȘme en 98 pour rĂ©cupĂ©rer mon sandwich tombĂ© entre les siĂšges. Sauf que moi, câĂ©tait une Renault Espace et jâavais le lumbago. »
đ ââïž Le silence des autoritĂ©s
Ni la gendarmerie, ni la mairie de Senones nâont souhaitĂ© commenter la scĂšne. Le maire adjoint, joint par tĂ©lĂ©phone, aurait simplement dĂ©clarĂ© : « Tant que ça ne touche pas au monument aux morts ou Ă la salle des fĂȘtes, on laisse faire. »
Ă lâheure oĂč nous Ă©crivons ces lignes, lâhomme aurait rĂ©ussi Ă forcer la portiĂšre avec lâaide dâune bouteille dâeau vide, dâun juron bien placĂ© et du regard approbateur de trois passants. Aucun blessĂ© nâest Ă dĂ©plorer, hormis peut-ĂȘtre la dignitĂ© du vĂ©hicule.
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