Paris – Ă Paris, Les RĂ©publicains (LR) dĂ©gainent leur joker europĂ©en pour affronter Rachida Dati : Michel Barnier, ex-commissaire au Brexit, dĂ©barque dans le 7e arrondissement. Comme une odeur de parachutage politique pour ce Savoyard.
Dans le Haut-Doubs, le MHDGA réagit avec panache en lançant officiellement Gérard Poncet, moustachu historique et retraité de la DDE, comme alternative locale au parachutage parisien. La guerre des légendes commence.
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đïž Un ancien commissaire europĂ©en dans le 7e arrondissement, un ancien de la DDE dans le canton de Pontarlier
Câest une double annonce qui secoue la sphĂšre politique cette semaine : Ă Paris, Michel Barnier a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour reprĂ©senter Les RĂ©publicains aux lĂ©gislatives partielles dans le trĂšs cossu 7e arrondissement. Ă Pontarlier, GĂ©rard Poncet, alias « GĂ©gĂ© », est propulsĂ© candidat officiel du MHDGA, avec le soutien unanime de son chat Tavernier et de trois voisins croisĂ©s chez Colruyt.
« Si eux, ils ont Barnier, nous on a le Barnier du bitume. Moi jâai nĂ©gociĂ© plus de virages que lui dans sa vie. Et jâai jamais eu besoin dâinterprĂšte. »
Gérard Poncet, candidat (MHDGA) déclaré à la mairie de Pontarlier
Un ancien commissaire europĂ©en face Ă Rachida Dati dâun cĂŽtĂ©, un ancien chef de chantier communal face Ă une liste de centre-gauche mollement dissimulĂ©e derriĂšre des slogans type « Unis pour nos villages » de lâautre. Deux mondes. Deux trajectoires. Un mĂȘme ADN : le parachutage assumĂ©.
đ§ La mĂ©thode Barnier, revue sauce saucisse de Morteau
Pour comprendre cette fulgurance politique, il faut revenir à la stratégie des LR : en manque de figures marquantes dans la capitale, ils ont remis en orbite Michel Barnier, 73 ans, expert du Brexit, polyglotte, et probablement trÚs bon à la belote.
« Câest un retour aux fondamentaux : un mec connu, pas du coin, mais bien mis », analyse Martine, rencontrĂ©e ce matin au tabac-presse de Morteau.
« Et ça, ça rassure lâĂ©lectorat bourgeois, tout comme ici ça rassure quand un type a un 4×4 allemand, mĂȘme sâil ne sait pas dire “Morteau” sans lâaccent de Dijon. »
Le MHDGA, notre dĂ©sormais local et cĂ©lĂšbre Mouvement du Haut-Doubs â Gens Authentiques, a immĂ©diatement saisi lâopportunitĂ© pour appliquer la mĂȘme recette, mais avec des ingrĂ©dients locaux : un bonhomme du cru, connu de tous, capable de monter un muret en moellons et de rĂąler contre les pistes cyclables sans trembler.
đȘ§ GĂ©rard intronisĂ© dans le champ derriĂšre Brico MarchĂ©
Le communiqué du MHDGA est tombé mardi soir, aprÚs un conseil stratégique organisé entre deux chips et une canette de biÚre. Gérard Poncet, 66 ans, retraité de la DDE, moustachu inamovible, devient le premier candidat officiellement désigné pour les municipales 2026 dans le Haut-Doubs.
Lieu de lâannonce : le terrain vague derriĂšre le Brico MarchĂ© de Pontarlier, « lĂ oĂč yâa encore de la 3G et pas trop de bobo ».
« Nous, on prend les codes de Paris, on les retourne, on les adapte, on les revendique », tonne Gégé dans un mégaphone relié à une batterie de camping.
« Si eux, ils ont Barnier, nous on a le Barnier du bitume. Moi jâai nĂ©gociĂ© plus de virages que lui dans sa vie. Et jâai jamais eu besoin dâinterprĂšte. »
âïž Rachida contre Michel, GĂ©rard contre… personne encore
Ă Paris, le duel Dati-Barnier fait dĂ©jĂ trembler les moquettes. Dans le Haut-Doubs, GĂ©gĂ© se retrouve pour lâinstant seul en lice, mais « prĂȘt Ă en dĂ©coudre avec quiconque portera des sandales en mairie ».
Selon nos informations, plusieurs figures locales hĂ©sitent encore Ă se prĂ©senter, notamment un collectif dâagriculteurs connectĂ©s, une liste Ă©cologiste molle, et un candidat soutenu par Radio Plein Air mais ayant un accent de Gilley â ce qui pourrait le disqualifier sur le terrain pontissalien.
« Lâimportant câest pas qui tu combats, câest ce que tâincarnes », explique GĂ©rard, posant fiĂšrement avec sa casquette MHDGA et son chat Tavernier perchĂ© sur une pile de bĂ»ches.
« Moi jâincarne le Haut-Doubs dâavant lâintercommunalitĂ©. Celui oĂč chaque village avait son Ă©picerie, sa dĂ©chetterie sauvage et son comitĂ© des fĂȘtes. »
đ Le MHDGA invente le “parachutage enracinĂ©”
Câest la nouveautĂ© stratĂ©gique de ce mouvement politique Ă la fois absurde et ancrĂ© : le parachutage enracinĂ©âą. On y propulse un type du coin, quâon prĂ©sente comme un outsider face aux « technocrates de la mĂ©tropole de Besançon ».
Une façon de retourner les logiques de lâentre-soi parisien pour en faire une version terroir, saupoudrĂ©e de rancune douce contre les ronds-points giratoires.
« On assume le populisme géographique », confie GisÚle.
« Ici, pour convaincre, faut pas faire Sciences Po. Faut avoir dĂ©neigĂ© une nationale Ă la main ou rĂ©parĂ© une clĂŽture Ă -12°C. Et faut pas appeler ça une roadmap, mais une feuille de route dĂ©pliĂ©e sur le capot dâun C15. »
đŒïž Campagne Ă©clair, programme flou, mais drapeaux clairs
Les premiĂšres affiches sont en cours dâimpression : fond rouge-blanc-noir, silhouette de GĂ©gĂ© dans un gilet sans manches, slogan :
« Moustachu, mais déterminé »
(et en petit : « Non, ce nâest pas un programme, mais câest dĂ©jĂ une ligne directrice »).
Le programme ? Toujours en cours de rédaction.
« On veut des parkings gratuits, des subventions pour les vieilles chaudiĂšres, et un centre dâentraĂźnement pour le biathlon entre les Granges-Narboz et Dommartin. Le reste, câest cosmĂ©tique. »

đ Ă suivre dans nos colonnes
Le MHDGA promet dâannoncer prochainement dâautres candidatures dans tout le Haut-Doubs, et mĂȘme au-delĂ . Des noms circulent pour Morteau, MaĂźche ou Frasne.
Mais GĂ©rard Poncet, lui, reste la tĂȘte de gondole : « Je ne suis pas un produit marketing. Je suis un gars qui sent encore la sciure. »
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