Pontarlier – Événement. Cet été, miracle sur l’esplanade ! Des jeunes, des vieux, des moustiques et même quelques élus se rassemblent dans l’herbe pour regarder autre chose que leur propre reflet sur TikTok. Grâce à Parloncap, au Cinéma Olympia et à une coalition improbable de structures municipales, le cinéma en plein air revient à Pontarlier. Gratuitement. Et sans pop-corn à 8 €.
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Une expérience audiovisuelle sans casque Bluetooth
Dans la guerre contre la solitude numérique, la Ville de Pontarlier dégaine l’arme fatale : le film projeté sur un grand écran en extérieur, comme au temps des chevaliers (ou de Claude Lelouch). Objectif ? Faire sortir les habitants de leur salon sans qu’ils croient participer à Koh-Lanta.
Les séances sont ouvertes à tous. Traduction municipale : vous pouvez venir même si vous n’êtes pas dans une asso, même si vous n’êtes pas maire, et même si vous venez de Gilley. Il paraît qu’on ne refoulera personne, sauf peut-être les gens qui posent leur chaise de camping trop près de l’objectif.
La jeunesse triomphante… à 3 €
Par souci de diplomatie avec les moins de 25 ans – ces êtres insaisissables qui ne parlent qu’en stickers et en stories – la Ville propose en parallèle des contremarques à 3 € pour le Cinéma Olympia. Trois euros. Le prix d’un sandwich triangle sans jambon à l’Intermarché.
Ces billets magiques sont disponibles :
- À la mairie de Pontarlier (entre 8h02 et 8h53)
- Dans les maisons de quartier (si vous arrivez Ă en localiser une)
- Et dans les communes de la CCGP (Pontarlier et ses satellites gravitationnels)
Un seul critère : avoir moins de 25 ans. Et une carte d’identité pas trop froissée.
Des partenaires venus d’un autre monde
Cet événement n’aurait pas été possible sans le grand chelem associatif pontissalien :
- la MJC des Capucins,
- le Centre Berlioz,
- la Maison Pour Tous des Longs Traits,
- la Maison Pareuses de la… Maison Pareuses (? vérification en cours),
- et Justin Benay, qu’on félicite chaleureusement sans trop savoir s’il s’agit d’un animateur, d’un coordinateur ou d’un super-héros local.
On notera au passage que jamais dans l’histoire du Haut-Doubs autant de structures n’avaient coopéré sans finir en débat sur les budgets chauffage.
Cinéma en plein air : des films, mais pas que
Selon nos informations, plusieurs films seront projetés, dont :
- des comédies françaises à 78 % d’humour fiscal et douteux,
- des drames scandinaves oĂą il ne se passe rien pendant deux heures,
- et peut-être même un dessin animé pour faire semblant que c’est pour les enfants.
Les séances seront annoncées au compte-goutte, pour entretenir le suspense. Ou parce que personne n’a encore signé le bon de commande du rétroprojecteur.

Gisèle valide (mais ne viendra pas)
Contactée par nos soins, Gisèle, ancienne tenancière du tabac-presse de Morteau, a salué l’initiative tout en précisant qu’elle « ne mettra pas les pieds à Pontarlier tant que le parking des Capucins ne sera pas goudronné correctement ».
Elle précise néanmoins qu’elle est « ravie que les jeunes voient autre chose que leurs propres abdos en selfie, même si ça les pique un peu au début ».
En résumé : de la pelouse, des gens, un film
Le Haut-Doubs redécouvre les vertus du collectif : s’asseoir côte à côte sans écran interposé, rire en même temps que ses voisins, et peut-être même parler du film après. On frôle le progrès anthropologique.
Alors, sortez vos plaids, vos coussins et votre anti-moustique. Car cet été, à Pontarlier, le vrai luxe, c’est de regarder un film sans avoir besoin de cliquer sur “J’aime”.
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