🦌La chasse à courre pour la paix : zoom exclusif sur le dernier outil de médiation rurale

Par Djäysonne, notre stagiaire en bottes Solognac

Chapelle-des-Bois – dans ce Haut-Doubs où même les discussions sur le choix du bois de chauffage peuvent dégénérer en duel de regards, la chasse à courre est redevenue un outil de dialogue social. Loin des salons parisiens où l’on ne chasse plus que les likes sur LinkedIn, ici on règle les conflits à l’ancienne, avec chiens, chevaux et beaucoup de souffle. Explications de la rédaction.

Règlement de comptes à OK Chapelle

Tout commence avec un différend entre le maire et le président du club de ski de fond local, au sujet d’un panneau directionnel installé trop près de la piste des sangliers. Le conflit menaçait de paralyser la commune. C’est alors que Madame Lavigne, doyenne du village et ancienne championne de lancer de clochettes, propose une solution inspirée du bon sens franc-comtois : « On va organiser une chasse à courre. Celui qui reste en selle jusqu’au bout aura raison ».

L’événement a rassemblé tout le village : le notaire en habit vert forêt, la boulangère en bottes de foin, et même le facteur, qui pour l’occasion a remplacé son vélo par un poney noir. Djäysonne, notre stagiaire, a suivi la battue de près : « J’ai vu le maire tomber dans une ornière à cause d’un lièvre facétieux, mais il s’est relevé comme un vrai. »

Aussi imaginaire que la chasse aux œufs de Pâques

Le gibier, quant à lui, avait été prévenu à l’avance : ici, pas question de blesser qui que ce soit. C’était une chasse symbolique. Les chiens aboyaient avec enthousiasme mais sans réelle agressivité, comme pour dire : « On joue à la politique rurale, pas à la guerre ».

Depuis cette journée mémorable, les conflits se résolvent désormais à Chapelle-des-Bois au rythme des cors de chasse. On parle même d’instaurer une « battue de médiation » trimestrielle dans le plan local d’urbanisme. Le préfet aurait demandé des comptes, mais s’est vu répondre : « Si vous n’avez jamais couru en bottes derrière un cerf imaginaire, vous ne pouvez pas comprendre. »

La chasse à courre pour la paix

Un sociologue de Pontarlier évoque dans une tribune l’émergence d’une nouvelle diplomatie rurale, où les animaux jouent un rôle de médiateurs silencieux. Pour lui, cette approche pourrait inspirer les ministères nationaux. Un appel du pied à la ministre de l’Agriculture, de surcroît régionale de l’étape ?

A voir. En attendant, cette méthode aurait pu être testée lors des émeutes urbaines au Pont des Rosiers, l’été dernier.

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