Vatican – C’est l’annonce qui a surpris tout le monde, sauf Donald Trump lui-même : le Président des États-Unis, actuellement en campagne permanente pour son propre ego, a confirmé sa présence aux obsèques du pape. « Je suis très respecté au Vatican. Le pape m’aimait beaucoup. Peut-être même un peu trop, je ne veux pas entrer dans les détails », a déclaré Trump depuis son terrain de golf de Mar-a-Lago en Floride, entre deux swings apocalyptiques.
Le pape, dont le décès a été accueilli avec une gravité certaine par la communauté internationale, sera donc accompagné dans son dernier voyage par un homme qui pense que Corinthiens est un duo de catch et que la trinité, c’est lui, Ivanka et un miroir.
Une visite spirituelle… ou pas
« J’y vais pour le peuple catholique. Les catholiques m’adorent. Vous saviez ça ? Ils ne le disent pas dans les médias corrompus, mais les vrais catholiques, les patriotes, ceux qui prient avec un fusil et une casquette MAGA, ils sont avec moi », a-t-il expliqué devant une statue de la Vierge Marie qu’il a appelée « Madonna ».
Sa participation aux funérailles a suscité quelques remous au Saint-Siège. Selon une source anonyme du Vatican, le protocole a dû être ajusté après que l’équipe de Trump a demandé « un tapis rouge, des ballons dorés et une chorale gospel qui peut faire God Bless America version Las Vegas ». On murmure aussi que Trump souhaitait prononcer un discours lors de la cérémonie, intitulé The Art of the Deal: Negotiating with God with tariff.
« You are a great guy ! »
Il faut dire que Trump n’est pas à son premier coup d’éclat religieux. On se souvient encore de sa promenade biblique devant l’église Saint John, brandissant un exemplaire de la Bible comme s’il venait de le gagner à une tombola. Cette fois-ci, il semble vouloir marquer les esprits en se plaçant à la hauteur (ou au-dessus) du défunt pontife.
« Je suis très humble, probablement le plus humble des gens humbles. Le pape était un grand gars, mais vous savez, j’ai été président, lui non. On peut dire que c’est un peu moi le Saint-Père maintenant », a-t-il dit sans ciller.

Logistique divine
La délégation américaine, qui accompagnera POTUS, inclura quelques habitués : Rudy Giuliani (déguisé en cardinal autoproclamé), Mike Lindell (le marchand de coussins devenu théologien amateur), et bien sûr, Marjorie Taylor Greene, qui a déjà préparé une pancarte « Only Trump Can Resurrect the Pope ».
Le service de sécurité du Vatican, peu habitué à ce genre de procession messianique, s’est préparé à toute éventualité : jet de Bibles, pluie de tweets, ou tentative de faire entrer un cheval blanc dans la Basilique.
Communion confuse
Interrogé sur sa foi, l’occupant de la Maison Blanche a précisé : « J’ai toujours été très religieux. J’adore Noël, les cloches, les arbres, les œufs… euh non, ça c’est Pâques. Peu importe. Dieu m’a choisi, les gens le disent. »
Un prêtre italien, après une rencontre préparatoire, a résumé l’expérience ainsi : « C’est comme parler à un épisode de télé-réalité doublé en latin. »
L’au-delà selon Trump
Avant de monter à bord de son jet privé baptisé Spirit of Freedom, Trump a déclaré qu’il avait hâte de visiter la chapelle Sixtine. « On m’a dit que le plafond était magnifique, mais qu’il manquait un petit quelque chose. Peut-être un portrait de moi. Je vais en parler avec le directeur du musée. »
Quand un journaliste lui a demandé ce qu’il dirait au pape dans l’au-delà, Trump a simplement répondu : « Je lui dirais que je suis désolé qu’il ne soit pas né en Amérique. Il aurait pu voter pour moi. »
L’Ouest Républicain sera bien entendu présent aux obsèques, armé de son calepin, de son sens de la litote, et d’une solide provision de vin de messe pour faire passer l’indigestion mystique. Comme on dit chez nous : Domine, salvum fac populum Trump.